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Publié le dimanche 3 juin 2018

In memoriam

Raymonde, chère collègue, chère amie,

Un texte de Valérie Péra-Guillot

Par votre présence discrète mais constante, je voulais croire que la mort ne vous atteindrait pas. Pourtant aujourd’hui il est trop tard pour que je m’adresse à vous au présent.

Raymonde Jdanoff a eu un parcours d’analyste qui porte la marque de son engagement. Elle n’a jamais quitté Lacan, et quand il dissolvait son Ecole en 1981, elle lui faisait confiance et restait avec ces jeunes analystes-analysants, la génération JAM, à laquelle Lacan avait confié la tâche de transmettre son enseignement. Elle s’est emparée avec eux de ce travail de transmission de la psychanalyse d’orientation lacanienne au Havre bien sûr, mais bien au-delà. Membre de l’Ecole de la cause freudienne, mais aussi membre de l’Association mondiale de psychanalyse, nous la rencontrions, infatigable, toujours alerte, non seulement en Normandie mais aussi à Buenos Aires, à Bruxelles, à Barcelone, et bien sûr à Paris.

Une énigme lui tenait à cœur, maintes fois abordée, celle de ce mot-absence, de ce mot-trou, « creusé en son centre d’un trou, de ce trou où tous les autres mots auraient été enterrés. (…) ce mot n’existe pas et pourtant il est là. » telle sa présence devenue absence.

Son implication dans l’ACF Normandie et à l’Antenne clinique de Rouen dessine un vide, celui de sa place, elle laisse voir un silence, celui de son vif sourire, mais sa présence reste vivante par le désir qu’elle a partagé avec chacun de nous, ses collègues, ses amis et les portes qu’elle a ouvertes à ses analysants.

Valérie Pera Guillot
Rouen, le 18 mai 2018


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