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Publié le lundi 29 novembre 2021

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Le spectre du rire et la clinique du sujet. Varias théoriques et psychopathologiques

Un livre de Grigory Arkhipov

Ce livre se présente comme le journal de bord d’une odyssée au sein de l’univers du rire. Lors de ce voyage utopique et atopique, le lecteur-rironaute visite le Pays joyeux de Cocagne et les Enfers sardoniques, dialogue avec l’ironique Socrate et les braves dandys qui rendent la mort même dérisoire. Il entendra également le tonnerre homérique du rire des dieux antiques et verra le sourire d’un ange qui passe, apprendra pourquoi le Christ est étranger aux rigolades, goûtera l’amertume qui se niche au sein de la gaieté la plus franche et participera à bien d’autres aventures…

Dans ce périple, on navigue grâce à la boussole théorique à trois pôles (l’Imaginaire, le Symbolique et le Réel) léguée par Jacques Lacan. Celle-ci permet de conjuguer le rire avec la subjectivité et de dessiner une cartographie clinique du rire.

Un petit extrait de la préface rédigée par Laurent Ottavi :

« S’il est bien vrai qu’un bon livre arrive à une place toujours spéciale, marquée d’avoir été laissée vide par un autre, perdu, disparu ou bien jamais lu, alors celui de Grigory Arkhipov, Le Spectre du rire se rangera au proche voisinage du Nom de la rose d’Umberto Eco : tous deux lestés de la Poétique d’Aristote, ils s’établissent en écho du défaut de son Livre II, Le Livre perdu donc, et qui traitait du Rire.

Pour dresser les coordonnées savantes de cette chose de discours, Grigory Arkhipov sait esquiver l’austérité du grognon comme les suffisances du repu, et son humour le range, d’emblée, tel Guillaume de Baskerville, du côté de ce dont il traite. Il ne rechigne pas à convoquer le rire dans son écriture, même de manière voilée. On en lira avec sourire quelques mises en abîme ; depuis « À la recherche du “Rire primitif” ou la métaphysique de la joie », en passant « Ceux qui ne portent point de haut-de-chausses » et « Quand les anges auront des dents », ou encore « Le théâtre et la cruauté », « Le Rire et le Néant » voire « Le (mas) sacre du printemps », toutes ces formules dessinent les bornes érudites mais souriantes des auteurs qui comptent. Elles en produisent l’analyse fine de leurs points d’arrêts ou de bifurcations. En fait, l’auteur s’amuse en guidant la lecture, depuis les notes sur l’esprit scientifique jusqu’aux propos sur l’épigastre ou encore, ses précisions sur les viscères vils et viscères nobles (déjà aristotéliciennes), et leurs distributions corporelles ou sociales.

Il faudra le noter : Grigory Arkhipov, son écriture élégante et sa finesse de style qui bouscule, est russe ; moscovite, il connaît d’expérience les péripéties du voyage et contraintes universitaires et ne parlait pas notre langue il y a une quelques années. Comme auteur, français, il n’est pas « de la paroisse ». Il ne remplit donc pas la condition sine qua non du rire de Bergson : l’on rit toujours entre soi, disait ce dernier. Pourtant, venu d’ailleurs, G. Arkhipov nous révèle à nous autres un point plus proxime sans doute, et certainement sa fréquentation des grands auteurs, Lacan en tête, a-t-elle porté sa marque. »


SOMMAIRE

Préface de Laurent Ottavi

Première partie - Rire et hamartía

- Chapitre I : À la recherche du « rire primitif » ou la métaphysique de la joie
- Chapitre II : Ceux qui ne portent point de haut-de-chausses
- Chapitre III : Quand les anges auront des dents
- Chapitre IV : Le théâtre et la cruauté
- Chapitre V : Le Rire et le Néant
- Chapitre VI : Phénoménologie du mépris
- Chapitre VII : L’húbris éduqué
- Chapitre VIII : Coucouville-les-Nuées : la cité des joyeux

Deuxième partie - Érotologie du rire

- Chapitre IX : La torpille d’or
- Chapitre X : Vainqueur des dieux
- Chapitre XI : Jardin d’enfants
- Chapitre XII : Le diable à ressort
- Chapitre XIII : Les trois visages de Janus
- Chapitre XIV : L’art de devenir un écrivain original en trois jours
- Chapitre XV : La maisonnette de l’être
- Chapitre XVI : La dit-mension bénie de l’ingratitude
- Chapitre XVII : L’arbre de la connaissance du bien-dire

Troisième partie - Mort de/du rire

- Chapitre XVIII : Le manteau de Freud et les armes d’Achille
- Chapitre XIX : Ainsi rit Schreber
- Chapitre XX : La paramorphose
- Chapitre XXI : The Importance of not Being E(a)rnest
- Chapitre XXII : Le capitaine Nemo et la tête de Méduse
- Chapitre XXIII : Le (mas)sacre du printemps
- Chapitre XXIV : Les martyrs de la joie et de la jouissance
- Chapitre XXV : Le sacrifice de la métaphore : du terrorisme à la sainteté


Grigory Arkhipov est psychologue clinicien, Docteur en psychologie. Cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat soutenue à l’université Rennes 2 et rédigée sous la direction de Laurent Ottavi.


Ce livre est édité aux Presses Universitaires de Rennes, collection psychanalytique et psychologie ; il est possible de le commander sur ECF-Echoppe (24€) ; il est également disponibleà la librairie de l’ACF-Normandie - envoyer un mail à Céline Guédin ou à Alexia Lefebvre Hautot.

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