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Publié le samedi 13 octobre 2018

Séminaire de l’ACF 2018-19 - Rouen

Séminaire interne : L’envers de la biopolitique. Une écriture pour la jouissance

Le samedi 1 déc. 2018, samedi 26 janv. 2019, lundi 4 fév., lundi 18 mars, lundi 20 mai 2019

Le Séminaire interne se poursuit en 2018-2019. Le livre d’Éric Laurent L’envers de la biopolitique, une écriture pour la jouissance reste le fil conducteur du Séminaire interne de l’ACF-Normandie.

On peut relire l’argument de Serge Dziomba et plusieurs textes qui témoignent du travail des cartellisants en 2016-17 » et en 2017-18 » ainsi qu’un après-coup proposé par Marie-Hélène Pottier, déléguée aux cartels, lors de la matinée des cartels le 15 septembre 2018.

Le chapitre étudié le 4 février sera « L’impossible portrait de l’artiste ».


Dans l'après-coup de la séance du 4 février...


« L’impossible portrait de l’artiste » est le chapitre que nous avons examiné ce lundi 4 février lors de cette séance du Séminaire interne consacré à l’étude du livre d’Éric Laurent « L’envers de la biopolitique. Une écriture pour la jouissance ». Trois interventions issues du travail de cartel se sont déroulées. J’ai choisi d’en donner quelques extraits qui ont concentrés la discussion qui fut des plus intéressantes.

« Dans le chapitre qui nous intéresse aujourd’hui, E. Laurent s’arrête sur l’œuvre de trois autres artistes qui révèle pour chacun « l’autoportrait impossible ». Cet impossible touche à quoi ? Il touche à ce qui du corps demeure insaisissable, irreprésentable, sa jouissance. Insaisissable que ce soit du côté du registre imaginaire, avec ce qu’Éric Laurent nomme « l’impossible à voir » ou du côté symbolique avec ce qu’Éric Laurent nomme « l’impossible signification ». Le corps est frappé d’un impossible, celui de pouvoir être saisi par le parlêtre, saisi sans reste ». David Coto

« Le sinthome est du côté du Un, de la mentalité. « Le sinthome n’est pas une formation de l’inconscient1 », dit J.A. Miller. « Le sinthome est l’incarnation de ce qu’il y a de singulier dans chaque individu, si singulier que cela ne communique pas2 ». Nous abordons donc l’œuvre de Rembrandt, Rothko, Gehry, orientés par cet abord du sinthome et de l’image. Peut-on traduire « manipulation de l’image-sinthome » comme une manipulation de l’image, ici à travers l’art, faisant solution sinthomatique ? Lacan, dans le séminaire XXIII, avait posé cette question : « Comment un art peut-il viser à substantialiser le sinthome dans sa consistance3 ? ». Il me semble que c’est cela que nous fait appréhender E. Laurent dans l’étude de l’œuvre de chacun de ces artistes hors norme que sont Rembrandt, Rothko, Gehry : comment, à travers leur art, ils ont pu donner substance à leur sinthome ». Christelle Pollefoort

« L’œuvre de Rothko est l’empreinte d’un réel, du vide de l’être dont il est habité, de ce qui échappe au domaine de la vision. A travers, le fait de peindre, les couleurs et la lumière, Mark Rothko se détache du visible, du signifiant. Il y a une déconnexion de l’image et de la signification. Il ne nous raconte pas une histoire. Il nous parle du plus intime de l’être humain. A travers le fait de peindre, il se construit un corps tel que défini par Lacan, celui du corps parlant. Son art et plus largement l’art contemporain, nous fait entrer dans un monde d’images marqué par la castration symbolique c’est à dire par ce quelque chose qui nous échappe et que l’on ressent. Nous entrons alors dans un tableau sans symbole, sans ressemblance et sans image. La matière, la couleur, la lumière, l’accrochage... tout se sent et nous laisse muet ». Elodie Guignard

« Quelles conséquences dégager de la mise en évidence par Lacan du sinthome pour la pratique analytique ? » est la question posée par Éric Laurent, au cœur du chapitre suivant « Clinique et pragmatique du corps parlant ». Majeures, elles portent sur les types cliniques et aussi sur le transfert, l’interprétation, le contrôle et la passe. Éric Laurent les aborde à partir de l’opposition symptôme/sinthome soit entre formation de l’inconscient structuré comme un langage et l’évènement de corps, l’émergence de jouissance pour un parlêtre.

Le cartel animateur du Séminaire interne aura à cœur de produire des travaux visant la réflexion et l’échange autour de cette question crucial pour l’avenir de la psychanalyse dans cette période si inédite si étrange également. Ils seront présentés à notre prochaine réunion du Séminaire Interne.

Le rendez-vous aura lieu le Lundi 18 mars 2019 à 20h30, à la Maison de psychanalyse.

Le Séminaire Interne est organisé pour les membres de l’A.C.F.-N. Ils sont naturellement conviés à venir nombreux.
Toutefois, lorsqu’on n’est pas membre on peut y venir en en faisant la demande auprès de la déléguée régionale, Marie Izard-Delahaye4.


Serge Dziomba


Notes :
1 Miller J.- A, « En deçà de l’inconscient », La cause du désir, 91, « ce corps qui jouit », p.101.
2 Miller J.- A., « En deçà de l’inconscient », La cause du désir, 91, ce corps qui jouit, p.101
3 Lacan J., Le séminaire, Livre XXIII, Le sinthome, p.38. Il ajoute « mais aussi bien dans son ex-sistence et dans son trou ».
4 voir ci-dessous


La prochaine séance du séminaire interne se déroulera le lundi 20 mai à la Maison de la Psychanalyse à Rouen. On s’y retrouve à 21 h autour de la question de la fin de l’analyse et de la passe.

Y sera examiné par les cartellisants ce qu’enseignent plusieurs témoignages de passe à la lumière du dernier enseignement de Jacques Lacan, orienté par l’élaboration qu’en fait Eric Laurent dans son dialogue avec Jacques-Alain Miller.
La référence est l’avant-dernier chapitre de l’ouvrage d’Eric Laurent : L’envers de la biopolitique. Une écriture pour la jouissance.


Serge Dziomba


Ce séminaire est organisé par un cartel composé de David Coto, Elodie Guignard, Christelle Pollefoort, Plus-Un Serge Dziomba.

Il aura lieu le samedi 1 décembre 2018 ANNULÉ, samedi 26 janvier 2019 de 15 h à 17h30. ANNULÉ, le lundi 4 février, le lundi 18 mars, le lundi 20 mai de 20h30 à 23h.

Maison de la psychanalyse en Normandie,
48 rue l’Abbé de l’Epée, à Rouen (76).
Consulter le plan d’accès ».

Participation aux frais : 5 € par séance, 20 euros pour les 4 séances.

Ce séminaire est réservé aux membres de l’ACF-Normandie. Les non-membres qui souhaitent y participer peuvent adresser leur demande à Marie Izard-Delahaye, déléguée régionale de l’ACF.

Envoyer un mail à Marie Izard-Delahaye

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