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Publié le mardi 2 octobre 2018

« Au bor’D m’O », laboratoire du CIEN à Verneuil,...

Mardi 2 oct., lundi 26 nov. 2018, mercredi 6 mars 2019 - Verneuil d’Avre & d’Iton

« Au bor’D m’O », laboratoire du CIEN à Verneuil, reprend ses travaux, en ce début octobre.

« Un laboratoire est une instance souple, initiée par le désir d’un ou deux orientés par la psychanalyse lacanienne. À partir d’une situation qui génère impuissance à penser, pousse-à-agir, ou encore inhibition des professionnels concernés, les participants s’expliquent à plusieurs. Nous appelons cette manière de croiser les discours une conversation. De la conversation surgissent souvent des réponses inédites. La conversation dans les laboratoires produit des reliefs qui permettent de supporter des points d’impossible » souligne Nicole Borie, présidente du CIEN1.

Comme tel, un laboratoire du CIEN vit en étroite relation avec ce qui se passe dans la Cité, ce qui agite et questionne. Collègues du Collège, d’un CMP, de l’école primaire, nous avons poursuivi notre conversation dans le cadre du laboratoire. Par ailleurs, avec d’autres professionnels ou membres d’association, interpelés par les impasses rencontrées avec les enfants encore jeunes, violents ou très agités, et avec leurs parents, nous avons eu envie de nous réunir pour parler de ce qui se passe et des réponses à inventer.

Nous proposons que pour cette réunion de rentrée, nos deux groupes puissent se rencontrer et converser sur ces questions qui nous préoccupent. Peut-être un nouveau laboratoire pourra-t-il en naître ?

Mais pour l’heure, nous vous donnons rendez-vous mardi 2 octobre à 20h.

Merci de vous inscrire auprès de Laurence Morel, membre de l’ACF-Normandie et responsable du laboratoire CIEN.

Note :
1 Borie N., Annuaire des laboratoires du Cien francophone, 2017, p. 4.


Ce laboratoire est animé par Laurence Morel, membre de l’ACF-Normandie.

Il se réunira
- mardi 2 octobre de 20h à 21h30,
- lundi 26 novembre 2018 à 18h15,
- mercredi 6 mars à 18h.

Attention, nouveau lieu :

126 place St Jean,
Verneuil d’Avre & d’Iton
Consulter le Plan d’accès »

Inscription nécessaire

Renseignements et inscription :
Envoyer un mail à Laurence Morel
Ou par téléphone :
Laurence Morel, 06 76 48 59 41


Après la séance... du 2 octobre

C’est avec un vif désir de reprendre la Conversation – telle que le CIEN l’organise – qu’une dizaine de professionnels s’est retrouvé ce mardi 2 octobre à Verneuil. En cette rentrée, le laboratoire Au bor’D m’O élargissait son cercle pour converser avec d’autres professionnels qui rencontrent de leur coté des questions similaires.
Dans cette assemblée le ton fût très vite donné, immersion « dans le grand bain ! », si je puis dire, avec le récit des agissements de « diables de gamins » comme les appelle avec gentillesse une participante…

Ainsi, des collègues nous racontent les incivilités de tel garçon, qui du haut de ses 7 ans, lance des insanités à hue et à dia dans la cour d’école ; de tel bambin de 5 ans qui grimpe sur la table de cantine et se déculotte, montrant avec hardiesse et défi son organe ; ou encore de cet autre garçon qui poursuit les filles en leur mettant le doigt dans les fesses ! Comment limiter les actes de ces enfants ? Quand aucune parole, aucune sanction n’est efficace, comment tenter d’interpeler les familles, se demande la responsable, insatisfaite de la réponse en dernier ressort qu’est l’exclusion – qu’elle sait insuffisante à traiter ce qui se passe… ?

Par ailleurs, nous avons aussi évoqué le cas de cette mère qui attend de l’école qu’elle se fasse le garant de normes alimentaires toujours plus insensées ; le cas de cette autre mère qui demande, elle, que la cantine puisse éduquer son enfant (comme elle le fait à la maison déjà) à ne plus manger de viande, exigeant semble-t-il de cet Autre qu’est l’école, une soumission à ses moindres desiderata ! Etc.

Que faire face à la réponse de parents qui, quand ils sont sollicités au sujet de leurs enfants, n’opposent qu’un « je sais déjà » désabusé, ou à l’inverse peuvent laisser se déchainer une grande violence à leur égard ? Comment parvenir à se faire l’interlocuteur des parents, quand ils soutiennent leurs enfants dans le pire et regardent avec défiance l’école ? Comment faire avec l’école qui « explose » nous disait une participante qui travaille en son sein ?
Coté institution, comment travailler avec les équipes, qui attendent que le responsable « sanctionne ! » – rêvant que l’on puisse, enfin, avoir le dernier mot…

Dans ces échanges où le tragique cède parfois le pas au comique, nous avons souligné, relevé des paroles ; les extraire du discours commun leur donne une nouvelle valeur et les décharge d’une partie de leur poids – là où la signification produit trop d’effets imaginaires. Ces échanges amènent à prendre acte des impasses, et à mesurer que la parole, la place faite au sujet, au un par un, sont essentiels ; alternative à « l’impuissance » ressentie par tel ou tel professionnel.

Mais nous avons accueilli également des surprises ; de celles qui sont de nature à soutenir le désir d’inventer : ainsi, telle jeune adulte handicapée moteur, jusque-là très inhibée, a pu se propulser sur une autre scène, celle de l’école, allant à la rencontre des enfants pour leur parler de son handicap, répondre à leurs questions « sans aucun tabou » ! Il s’en est suivi pour elle un véritable bouleversement ; prendre la parole fut un acte qui l’a transformée !
L’école, quand elle accueille les tout-petits dans un dispositif spécifique, recueille parfois des effets enthousiasmants, quand par exemple tel père confie à l’enseignante : « Je ne savais pas que je pouvais faire des choses comme ça avec mon enfant ! Si j’avais eu cela pour mon aîné ! »

Ces rencontres dans le cadre du CIEN permettent de partager des situations d’impasse, de se sentir moins seul, de dégager des pistes pour inventer des réponses. Des paroles ont été entendues, et cet accusé-réception produit un léger décalage qui autorise un autre aperçu de ce que l’on raconte. Des rendez-vous sont pris, et l’envie de poursuivre cette Conversation réaffirmée !

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