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Publié le mardi 21 août 2018

Antenne clinique – Session 2018-19

Les séminaires en option


Trois séminaires facultatifs sont proposés :

Option 1
Introduction à la psychanalyse : Freud et Lacan – Le transfert selon Freud et selon Lacan

- A qui s’adresse ce séminaire ?
Il s’agit d’un séminaire d’introduction à l’enseignement de Lacan, mis en place lors de l’année universitaire 2008-2009. Il vise comme public essentiellement les internes en psychiatrie et les étudiants en psychologie mais il est également ouvert aux autres étudiants en Sciences humaines ainsi qu’aux personnes qui s’inscrivent pour la première ou seconde fois aux sessions de l’Antenne clinique de Rouen.

- Argument
Le transfert est un terme de la psychanalyse utilisé par Freud et passé dans le discours courant. Cette année, le séminaire d’introduction à la lecture de Lacan visera l’élucidation conceptuelle du transfert en psychanalyse.
L’usage reçu de la notion de transfert se réfère aux phénomènes relatifs aux relations du patient et de l’analyste. Pour Freud le transfert fut d’abord une surprise, puis un obstacle, avant qu’il le transformât en outil fondamental de la pratique analytique.
Lacan, au début de son enseignement, a critiqué la dimension imaginaire dans laquelle se déployaient les cures analytiques, alors même que le langage et la parole, au principe de toute cure, inscrivent le transfert dans un registre symbolique.
Par la suite, Lacan a affirmé que l’on aime celui qui sait ; l’amour s’adresse au savoir, et l’adresse au savoir supposé est universelle. Alors qu’elle est la spécificité du transfert dans la psychanalyse ?
Lacan formule que le sujet supposé savoir est le pivot de l’expérience psychanalytique car le sujet du savoir supposé n’est ni l’analyste ni l’analysant mais c’est l’inconscient de l’analysant, son insu. Il revient à l’analyste de supporter cet insu dans le dispositif analytique, sans faire obstacle au développement de transfert. Ainsi, la dissymétrie radicale de l’expérience entre l’analysant et l’analyste rend inadéquate la notion de contre-transfert.
Mais, ayant évoqué l’imaginaire et le symbolique du ternaire lacanien, quel est le réel du transfert ?
Aujourd’hui le marché des psychothérapies est friand de multiples techniques de suggestion et de maîtrise, techniques que Freud a mises en question dès la fin du XIXe siècle.
Le séminaire prendra appui sur des cas cliniques.


Ce séminaire se déroulera les mercredis 3 octobre, 17 octobre, 7 novembre, 21 novembre et 5 décembre 2018, de 20 h à 21h30.

Maison de l’Université, place Emile Blondel à Mont-Saint-Aignan.
Consulter le plan d’accès.

Responsables : José Luis Garcia Castellano (coordinateur de l’Antenne clinique de Rouen), Jean-Louis Woerlé et Valérie Pera-Guillot (pour les internes).

Ce séminaire est gratuit. Il est ouvert à tous, sur inscription.

Pour s’inscrire, il est nécessaire de télécharger le bulletin d’inscription :
- Remplir la page 1 ;
- En bas de la page 2, cocher « Option 1 : Le transfert selon Freud et selon Lacan : sur inscription, ouvert à tous et gratuit » ;
- Scanner ou photographier les deux pages du bulletin d’inscription et les envoyer par mail à Jean-Louis Woerlé, responsable du séminaire ;
- Si un envoi par mail n’est pas possible, envoyer le bulletin sous enveloppe cachetée au secrétariat de l’Antenne clinique (Antenne clinique de Rouen –
20, rue Victor Morin – 76130 Mont Saint Aignan).

Contacter Jean-Louis Woerlé


Télécharger l’affiche de l’option 1 :


Télécharger la présentation de l’option 1 :


Option 2 – L’enfant et la psychanalyse
Se laisser enseigner par les autistes : lecture de récits autobiographiques


- A qui s’adresse ce séminaire ?
Ce séminaire est proposé en option facultative et se donne pour objectif d’offrir un lieu d’adresse et d’échanges pour tous ceux qui se trouvent engagés dans une pratique avec les enfants et les adolescents.

- Thème et argument
Les récits autobiographiques de plusieurs autistes (dits « Asperger ») – tels que Donna Williams, Temple Grandin, Daniel Tammet, Birger Sellin, etc. – sont à l’autisme ce que les mémoires du président Schreber sont à la psychose. Ils nous permettent d’entrer dan la subjectivité de ces sujets et d’en isoler la structure.

- Chacune des soirées de ce séminaire se déroulera en deux temps : une première partie sera consacrée à l’étude de ces témoignages écrits, puis dans un deuxième temps, une discussion s’engagera à partir d’une situation clinique présentée par un participant.

Ce séminaire aura lieu les mardis 18 décembre 2018, 15 janvier, 5 février, 5 mars (conférence), 2 avril et 14 mai 2019 de 20h à 21h30.

Maison de la psychanalyse en Normandie, 48 rue de l’Abbé de l’Epée (sonnette n°27), Rouen (76).
Consulter le plan d’accès »

- Mardi 18 décembre : Lydie Lemercier présentera le témoignage de Donna Williams à partir de ses livres Si on me touche, je n’existe plus paru en 1992 et Quelqu’un, quelque part, 1994. Cette intervention sera suivie d’une discussion à propos d’une vignette clinique présentée par Elodie Guignard.

- Mardi 5 mars 2019 de 20h à 21h30 : Conférence de Ligia Gorini, psychanalyste, membre de l’ECF et de l’AMP. Soirée préparatoire à la prochaine journée de l’institut psychanalytique de l’enfant Enfants violents. La conférence est ouverte à tous.

Ce séminaire est animé par Eric Guillot, avec la collaboration de Lydie Lemercier-Gemptel et Claire Pigeon

Ce séminaire est gratuit, uniquement sur inscription.

Les personnes qui ne participent pas à la Session 2018-19 pourront se voir proposer un entretien avec un des responsables du séminaires ; elles doivent s’inscrire de la manière suivante :
- Commencer par télécharger le bulletin d’inscription :
- Remplir la page 1 ;
- En bas de la page 2, cocher « Option 2 » ;
- Scanner ou photographier les deux pages du bulletin d’inscription et les envoyer par mail à Eric Guillot, l’un des responsables du séminaire ;
–Si un envoi par mail n’est pas possible, envoyer le bulletin sous enveloppe cachetée au secrétariat de l’Antenne clinique (Antenne clinique de Rouen –
20, rue Victor Morin – 76130 Mont Saint Aignan).

Contacter Eric Guillot


Dans l'après-coup des trois premières séances

Que nous enseignent les autistes ?

Donna williams, australienne, a inauguré notre séminaire, « Que nous enseignent les autistes ? », à partir de ses deux livres : Si on me touche, je n’existe plus, écrit en 1992, Quelqu’un, quelque part, en 1994. Puis, nous nous sommes arrêtés, sur le récit de Temple Grandin, américaine, Ma vie d’autiste, paru en 1986. Toutes deux déplient, dans un style différent, leur façon singulière d’apprivoiser le monde, une sorte de défense contre un réel envahissant. Elles nous livrent le « trop » de sensations qui les submerge, un « trop » d’émotions qu’elles ne réussissent pas à ressentir comme affects dans le corps. Or, si l’affect vient au corps, c’est parce que notre corps est naturellement affecté par l’Autre, c’est-à-dire profondément marqué par l’autre, le semblable et l’Autre symbolique mais ce nouage, ici, ne fonctionne pas. La jouissance, quant à elle, se saisit, souligne Eric Laurent, à partir du Trouma ou de l’inscription des trous comme parcours sur une surface à partir de l’objet a, zone érogène comme logique de bords1. Faute de cette inscription, le corps comme substance jouissante, non affecté par la coupure signifiante est un sans lieu radical... Pour contenir cet assaut de stimulations, cette « hypersensibilité », Donna et Temple vont mettre en place des mécanismes compensatoires parfois très complexes notamment, chez Donna, par la mise en place de doubles, un bord séparé du corps, Willie et Carol, qui l’ont, écrit-elle, sauvée du « Grand Néant Noir », ces « raz de marée » qui pouvaient l’engloutir tandis que Temple invente la machine à serrer, faisant ainsi frontière d’un corps au travers duquel, dit-elle, elle peut enfin ressentir des émotions, un traitement hors-corps qui fixe, localise ainsi la jouissance sur un bord. Devant ce désordre qui les fait souffrir, toutes deux, sont en quête de régularités s’appuyant en cela sur les objets, les images, des images qui peuvent aider à supporter les coupures, les transitions, là où la métaphore ne fonctionne pas...

Donna Williams et Temple Grandin écrivent pour porter leur parole au nom de tous les autistes, pour que la spécificité de leur fonctionnement cognitif, émotionnel soit mieux pris en compte tant par les autistes eux-mêmes que pour leur entourage. Si Temple consacre une considérable énergie à la compréhension de la neurologie de l’autisme, toutes deux soulignent, non sans courage, leur long parcours chaotique, douloureux, pour mettre en place des soustractions successives, des pertes imaginarisées pour fixer, malgré tout, contours à ce « trop », condition pour de « leur monde » aller vers « le monde » et faire de ce parcours, pour nous, enseignement...

Ces témoignages ont pu servir de boussole pour éclairer les situations cliniques présentées par Elodie Guignard, Nathalie Herbulot puis par Barbara Brière. La première vignette a d’emblée introduit la question du diagnostic différentiel entre psychose et autisme tandis que la seconde a mise en évidence les effets apaisants d’un accompagnement singulier d’un enfant à l’école grâce à son « cahier de concentration » qui puisse mettre en ordre, faire lien dans un monde défait tandis que la troisième a souligné l’importance de la dimension du double qui, par un jeu de décollements-recollements successifs, offre des contours à un sujet non séparé des bruits de la langue.

Le 5 mars, nous accueillerons Ligia Gorini pour sa conférence, « Casse-toi », la face cachée d’un passage à l’acte, sur le thème de l’Institut de l’Enfant, enfants violents.

Le 2 avril, nous reprendrons notre lecture autour de l’autisme. Eric Guillot nous présentera Birger Sellin, allemand, autiste sans langage, qui par l’écriture assistée à l’aide de sa mère, a écrit Une âme prisonnière paru en 1993 et La solitude du déserteur, en 1995.

Eric Guillot, Lydie Lemercier-Gemptel, Claire Pigeon

Note :
1 Eric Laurent, « ça parle du corps » au CPCT, Coll Rue Huysmans, 2018.


Télécharger la présentation de l’option 2 :


Option 3 – L’enfant et la psychanalyse
Groupe d’études sur les psychoses infantiles et l’autisme – Etude de la conférence de Lacan à Genève sur le symptôme

- A qui s’adresse ce séminaire ?
Cette option est proposée
- d’une part aux participants de l’Antenne clinique pour la session 2018-2019 ;
- d’autre part aux personnes qui, engagées dans une pratique avec les enfants et les adolescents, souhaitent échanger sur ces questions fondamentales dans le travail quotidien.

- Argument
Lire ensemble la « Conférence à Genève sur le symptôme1 », qui fût prononcée par Jacques Lacan le 4 octobre 1975, nous permettra de revenir sur des questions soulevées par les entretiens cliniques avec un patient, qu’il soit enfant ou adolescent. Ainsi : le symptôme en tant qu’il trouve son origine dans la rencontre du sujet avec la réalité sexuelle, l’homme et l’image de son corps, l’époque de l’enfance « décisive » pour ce qui s’y « cristallise », l’inconscient et ce quelque chose qui se « dessine » dans la rencontre des mots avec le corps, l’impact du désir de ses parents sur l’enfant, etc. Nous pourrons beaucoup apprendre aussi de l’échange de Lacan avec les participants, par exemple à partir du fameux « il y a sûrement quelque chose à leur dire » à propos des enfants autistes, sur les questions relatives à ce qui est psychosomatique, et bien d’autres points soulevés dans cette « communication incontournable » d’une « brûlante actualité » comme le formule Laura Sokolowsky.

A la différence de la session 2017-18, on n’est plus obligé d’assister à L’Enseignement clinique de Verneuil-sur-Avre pour participer à ce séminaire.

Note :
1 « Conférence à Genève sur le symptôme », texte établi par jacques Alain Miller, La Cause du désir n° 95, Avril 2017.


Ce séminaire aura lieu les lundis 26 novembre 2018, 28 janvier, 25 février, 25 mars, 27 mai 20 mai et 24 juin 2019 de 16h30 à 18h.

CMP Enfants - Adolescents, 86 rue de la Vannerie, Verneuil-sur-Avre (27).

Consulter le plan d’accès »

Responsable : Catherine Grosbois
Co-responsables : Laurence Morel et Catherine Schvan

Ce séminaire est gratuit, uniquement sur inscription.

Les personnes qui ne participent pas à la Session 2018-19 pourront se voir proposer un entretien avec un des responsables du séminaires ; elles doivent s’inscrire de la manière suivante :
- Commencer par télécharger le bulletin d’inscription :
- Remplir la page 1 ;
- En bas de la page 2, cocher « Option 3 » ;
- Scanner ou photographier les deux pages du bulletin d’inscription et les envoyer par mail à Laurence Morel, l’une des responsables du séminaire ;
–Si un envoi par mail n’est pas possible, envoyer le bulletin sous enveloppe cachetée au secrétariat de l’Antenne clinique (Antenne clinique de Rouen –
20, rue Victor Morin – 76130 Mont Saint Aignan).

Contacter Catherine Grosbois
Contacter Laurence Morel
Contacter Catherine Schvan


Télécharger la présentation de l’option 3 :

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