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Publié le lundi 2 septembre 2024
A lire...
Lacan et l’American way of life - Ego psychology, Wilhelm Reich, gender studies
Un livre de Pamela King
Le courant de l’ego psychology se proposa, durant les années 1940-1965 aux USA, de reformuler les acquis de Freud et de fonder une nouvelle psychanalyse dégagée du pessimisme du maître viennois. Comment trouver les fondements d’une psychanalyse qui puisse s’adapter à la réalité contemporaine ? C’est cette visée adaptative que la clinique américaine prit comme boussole dans les cures. Les thèses fortes d’Anna Freud, notamment celles de son livre Le Moi et les mécanismes de défense (1936), ont servi de socle épistémologique pour créer l’ego psychology. Lacan n’y voit que déviations et compromissions. Le développement extraordinaire de cette orientation aux Etats-Unis – dû au trio new-yorkais : Hartmann, Kris, Lowenstein – explique pourquoi l’oeuvre de Lacan a cette difficulté pour trouver une place dans la clinique analytique américaine. Interroger l’ego psychology est une question politique sur la clinique actuelle aux Etats-Unis : pourquoi fallait-il donc que ce soit cette psychanalyse-là que les Américains adoptent ?
Quelle est la nature des relations entre Jacques Lacan et les États-Unis ? Pourquoi et comment l’enseignement de Lacan fut-il, pendant si longtemps, difficilement pris au sérieux dans la clinique américaine ? Si la théorisation lacanienne a été tenue à l’écart de la psychanalyse américaine, c’est parce que cette dernière avait d’autres repères. L’ouvrage en isole trois : a) l’ego psychology qui domina l’orientation de la psychanalyse américaine à partir des années 1930 ; b) Wilhelm Reich le promoteur de la révolution sexuelle ; c) les gender studies pour lesquelles la psychanalyse est une pratique qui doit être abandonnée car trop soumise aux signifiants du patriarcat. Ces trois repères sont autant de théories du sexuel qui excluent Lacan des enjeux cliniques. L’ouvrage montre que l’enseignement de Lacan – particulièrement ses dernières formulations commentées par Jacques-Alain Miller – trouve des issues aux impasses de l’ego psychology et son culte du Moi, de Reich et sa jouissance phallique génitale, des gender studies empêtrées dans les identifications et dans les contestations de celles-ci. Il fait le pari que cette psychanalyse orientée vers le réel et visant le hors-sens, toujours désirable et active aujourd’hui, a sa carte à jouer aux États-Unis.
Avec le soutien de l’équipe de recherche « La Section clinique » EA 4007 de l’université Paris 8.
Préface de Sophie Marret-Maleval
Introduction, Lacan et l’American way of life
1re partie - Ego psychology
Les débuts de la psychanalyse aux États-Unis
Anna Freud et les origines de l’ego psychology
« L’observation d’une phobie » d’Anneliese Schnurmann
Heinz Hartmann : le fondement de l’ego psychology
Ernst Kris et la sublimation artistique
2nde partie - Wilhelm Reich
Wilhelm Reich ou la révolution sexuelle
L’analyse du caractère
3e partie - Gender studies
Le gender et la psychanalyse lacanienne : convergences et divergences
Lecture du cas de David – politique et clinique d’un cas d’intersexe
Pamela King est américaine. Diplômée de Wesleyan University (BA), docteure en psychanalyse de l’université Paris 8, elle est psychanalyste à Marseille, membre de la New Lacanian School et de l’Association mondiale de psychanalyse.
Ce livre est édité aux Presses Universitaires de Rennes, collection Clinique psychanalytique et psychopathologie ; il est possible de le commander sur ECF-Echoppe ou directement aux Presses Universitaires de Rennes (25€). Vous pouvez aussi le demander à la librairie de l’ACF-Normandie - Envoyer un mail à Delphine Souali.
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