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Publié le dimanche 31 janvier 2016

Après-Midi préparatoire au Xe Congrès de l’AMP

Sublimation et sinthome

Samedi 27 février – Rouen

Nous proposons lors de cet après-midi préparatoire au prochain Congrès de l’AMP, d’examiner le concept de sublimation dans la perspective dégagée par Jacques-Alain Miller dans son texte de présentation (Scilicet p. 28-30). Nous avons « à prendre de la graine » des artistes qui sont « des fabricants d’escabeau destinés à faire de l’art avec la jouissance opaque du symptôme ». Les concepts de « sinthome » et d’« escabeau » issus du tout dernier enseignement de Lacan viennent se substituer à ceux de : symptôme structuré comme un langage et de : sublimation. Ce sont des concepts de « l’époque du parlêtre », avec lesquels nous faisons l’effort de dire ce qui change dans l’expérience analytique du moment présent. L’escabeau psychanalytique, c’est « ce sur quoi le parlêtre se hisse pour se faire beau, pour s’élever lui-même à la dignité de la Chose » – croisement de la sublimation freudienne avec le narcissisme, sur fond de négation de l’inconscient. C’est la « jouissance de la parole » qui « fomente » l’escabeau, alors que le symptôme du parlêtre (sinthome) tient au corps en tant qu’il s’auto-affecte, qu’il se jouit sur un mode réflexif : « le symptôme surgit de la marque que creuse la parole quand elle fait évènement dans le corps ». James Joyce a réussi le tour de force de faire converger le symptôme et l’escabeau : « il a créé une littérature dont la jouissance est aussi opaque que celle du symptôme, et qui n’en demeure pas moins un objet d’art, élevé sur l’escabeau à la dignité de la Chose ». C’est à l’aulne de cette performance que nous examinerons les escabeaux d’artistes comme Pier Paolo Pasolini, Tadeusz Kantor, Richard Peduzzi. Pour introduire cette séquence, nous reviendrons sur les différents articles consacrés à la question de la sublimation et du sinthome dans le Scilicet « Le corps parlant. Sur l’inconscient au XXIe siècle ».

Avec les interventions de :

Marie-Hélène Doguet-Dziomba : « Sublimation et sinthome dans Scilicet »
Fabrice Bourlez : « Pasolini, la sublimation par l’échec »
Catherine Grosbois : « Là-bas c’est dehors. Le théâtre et Richard Peduzzi »
Serge Dziomba : « La chaise de Tadeusz Kantor et l’escabeau de Lacan »

Samedi 27 février 2016 de 15 h à 17 h

Maison de la psychanalyse en Normandie,
48 rue l’Abbé de l’Epée, à Rouen (76).
Consulter le plan d’accès ».

Participation aux frais : 5 €

Pourquoi je vais à Rio

Pourquoi je vais à Rio ? 
Mais je ne vais pas à Rio ! Je vais au congrès de l’AMP !
Bon, d’accord, la première fois que j’ai traversé l’atlantique, c’était pour le Champ Freudien, puis cela a été pour l’AMP, encore le Brésil. L’envie d’aller à Rio quand nous avons discuté longuement entre deux avions, dans l’aéroport de Rio, sans rien voir ! Envie de nouveau, de Nouveau Monde.
Revenons aux congrès. Au pluriel. 
Celui où je me suis retrouvée détentrice d’une clef, celle de l’Ecole Une. 
Celui où j’ai reçu un magnifique portefeuille en cuir, distribué à chaque participant. 
Celui où j’ai acheté avec une amie, les fameuses sandales en plastique (au Brésil). 
Celui où j’ai pensé (enfin !) à la question de l’échange des objets, à leur place dans les discours, et même (enfin) aussi, à la place de a dans les quatre discours.
Pourquoi fallait-t-il qu’il y ait un objet qui passe d’un président à l’autre, en public, lors des permutations ? Marcel Mauss et Walter Benjamin ? Potlatch et passages ? Lacan et J.-A. Miller ?
Voilà un fil, une trace, qu’il a fallu creuser peu à peu, un fil qui m’a menée tout simplement à m’interroger sur le corps, et ses objets. M’interroger avec les sujets qui viennent me parler, avec les collègues, avec les livres, les Séminaires de Lacan, les cours de Jacques-Alain Miller.
Oui, je me souviens de l’éblouissement à écouter Jacques-Alain Miller apporter la diminution de l’Idéal, face à la montée au zénith de l’objet a.
Mais aussi de l’éclairement – éclaircissement de la clinique qui s’en est suivi. J’ai laissé mon goût pour le premier Lacan, celui que Jacques-Alain décrit dans son intervention à Caracas où Lacan était. Oui, mon goût pour les jeux de langage, pour aller vers quelque chose plus rebutant. La clinique de l’objet, puis de la jouissance et de ses traces.
Alors, voilà, une fois de plus, je vais traverser l’atlantique, pour aller au Brésil, et cette fois à Rio. Pour écouter et parler aussi, du corps. Du nouveau. 

Catherine Grosbois

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