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Publié le mardi 25 août 2015
Journée du CPCT-Paris avec le CPCT-Marseille
« Ça parle du corps »
Samedi 26 septembre 2015 - 9h - 17h - Paris
Illustration de
Hans Bellmer, « Je : tel est le nom », Les anagrammes du corps, pointe sèche, 1973
En quel sens la rencontre brève avec un psychanalyste au CPCT peut-elle permettre à un patient d’apercevoir quelque chose de la satisfaction pulsionnelle à l’œuvre au cœur de son symptôme ?
Pour désigner le lieu de la pulsion où la psyché s’articule au corps, Freud avançait le terme de ça. La configuration qu’il en donnait était celle du fond d’une « besace », pour reprendre le terme de Lacan. Aussi, Lacan, en affirmant que « le ça de Freud, c’est le réel1 », situera-t-il les pulsions, non dans un lieu imaginaire fermé, mais sur un bord prenant appui sur un trait anatomique, notamment la bouche, l’anus, l’œil, l’oreille.
La pulsion, ainsi conceptualisée comme une coupure, Lacan l’articule d’abord aux signifiants de la demande, c’est-à-dire au symbolique, pour la distinguer du pur besoin. C’est donc une jouissance sexuelle au joint du symbolique et du réel, hors corps, ce qui veut dire hors imaginaire.
De plus, après Freud, Lacan soulignera que la constance de la poussée pulsionnelle, Konstante Kraft, « interdit toute assimilation de la pulsion à une fonction biologique, laquelle a toujours un rythme2 ». La pulsion ne connaît pas le temps, c’est une force constante. Or, s’il faut du temps pour que les tours successifs de la demande cernent la jouissance en jeu dans le symptôme, il ne s’agit pas pour autant de « laisser se dérouler la pulsion dans son éternité3 ».
L’enjeu de cette journée du Journée du CPCT-Paris est de démontrer qu’en un temps resserré, le désir de l’analyste permet d’orienter la cure, aussi brève soit-elle, vers la dimension de jouissance propre au symptôme dont le sujet se satisfait par les voies du déplaisir, c’est-à-dire en se donnant trop de mal. « Jusqu’à un certain point, c’est ce trop de mal, soulignait Lacan, qui est la seule justification de notre intervention4 ». Lacan mentionnait encore que ce qui caractérise l’opération de l’analyste, « c’est que nous apprenons à l’analysant à faire épissure entre son symptôme et le réel parasite de la jouissance5 ».
Il définissait dès lors le symptôme comme un nœud de « jouis-sens6 ». Faisant ainsi équivoquer le mot jouissance, Lacan disait encore ceci : « J’ouis sens, c’est la même chose que d’ouïr un sens7 ». Trouver un sens, implique donc de savoir ce qu’il en est du nœud dont le symptôme est fait.
Ce sont ces « symptômes jouissance8 », pour reprendre ici la formulation de Jacques-Alain Miller, qui mettent en jeu une exigence pulsionnelle que nous essaierons d’explorer. Il s’agit – peut-être le temps d’un éclair que constitue le traitement au CPCT – de faire résonner, dans la parole, ce que Freud et Lacan appelaient le silence de la pulsion.
Notes :
1 Lacan J., « Conférences et entretiens dans les universités nord-américaines », Scilicet 6/7, Seuil, Paris, 1976, p.40.
2 Lacan J., Le Séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Seuil, Paris, 1973, p.150.
3 Mahjoub L. « La séance courte », in Un réel pour le XXIe siècle, Scilicet, Collection rue Huysmans, E.C.F., Paris,
2013, p.316.
4 Lacan J., Le Séminaire, livre XI, op. cit., p. 152.
5 Lacan J., Le Séminaire, « R.S.I. », Ornicar ? n°7, Paris, juin-juillet 1976, p.16.
6 Lacan J., « Télévision », Autres écrits, Seuil, Paris, avril 2001, p. 517.
7 Lacan J., Le Séminaire, « R.S.I. », op. cit., p.16.
8 Miller J.-A., « Une fantaisie », Mental, n° 15, février 2005, p.26.
9h : accueil
9h30 - 9h45, Ouverture
Victoria Woollard, Directrice du CPCT-Paris
9h45 - 10h45, Présentation de la journée
Lilia Mahjoub, Présidente du CPCT-Paris
10h40 - 12h45, Première séquence clinique
Présidente de table : Lilia Mahjoub
Présentation des cas : Dominique Pasco, Caroline Leduc et Patrick Roux
Discutants : Serge Cottet et Alexandre Stevens
Arnaud a perdu les paroles, France Jaigu CPCT-Paris
« Je suis le dictateur, le destructeur de ma vie », Pamela King CPCT-Marseille
L’échappée belle, Claude Quénardel CPCT-Paris
12h45 - 14h30 : Pause - déjeuner
14h30 - 15h30, « Ça parle du corps »
Hervé Castanet, Directeur du CPCT-Marseille
15h30 - 17h20, Deuxième séquence clinique
Président de table : Hervé Castanet
Présentation des cas : Clotilde Leguil, Elisabeth Pontier et Pierre Sidon
Discutants : Serge Cottet et Sonia Chiriaco
Un sabotage pulsionnel, Françoise Haccoun CPCT-Marseille
Une rencontre qui ne trompe pas, Aurélie Charpentier-Libert CPCT-Paris
De la jouissance de la voix au désir de dire, Sylvie Goumet CPCT-Marseille
17h20 - 17h30, Conclusion
Victoria Woollard, Directrice du CPCT-Paris
Samedi 26 septembre 2015 de 9h à 17h.
Hôpital La Pitié Salpêtrière
Amphithéâtre Charcot
Entrée Vincent Auriol (métro Chevaleret)
50-52, Boulevard Vincent Auriol – 75013 Paris
Consulter le Plan d’accès »
Entrée Pitié : 83, boulevard de l’Hôpital – métro St Marcel
Entrée Salpêtrière : 47, boulevard de l’Hôpital – métro Austerlitz
Entrée 60 euros
Etudiants et chômeurs sur justificatif : 30 euros
Formation continue : 120 euros
Attention ! Il n’y aura pas d’inscription sur place.
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Adresser le bulletin d’inscription et votre chèque à l’ordre du CPCT-Paris à l’adresse suivante :
CPCT-Paris, 20 Allée des Frères Voisin, 75015 Paris
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