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Publié le jeudi 5 mars 2015

université Populaire Jacques-Lacan

IRONIK ! – Février 2015

Le bulletin Uforca numéro 5

Daech enlève des jeunes filles contraintes à devenir des esclaves sexuelles. Nous avons, nous, nos Crillon et nos Carlton. À chaque fois, un « ordre » veut soumettre des femmes : qu’il soit barbare à visage islamiste ou serviteur manucuré du capitalisme. Mais enfin, quand il n’y a pas l’amour, la guerre ne date pas d’hier. La rencontre sexuelle ne vire pas pour autant à ces caricatures effroyables ou grossières toutes les fois que des hommes veulent ignorer ce que sont des femmes, toutes les fois qu’ils savent ce qui est bon pour elles. La solution civilisée féministe ou paritaire n’assure pas davantage une place à la féminité, car des femmes peuvent être des hommes et peuvent avoir, elles-mêmes, horreur de leur féminité. C’est une découverte de la psychanalyse.

Le féminin dérange l’ordre social qui se méfie de son souffle. Freud relève l’effroi qu’inspire la vision d’une tête de Méduse, image d’un sexe castré. Lacan, évoquant le con insatiable de Gertrude, met en avant l’insupportable de la jouissance féminine. Sans compter que le ravage n’est jamais très loin, prêt à se déchaîner. Le féminin dérange l’ordre phallique qui organise lemonde parce qu’il pousse à un au-delà. Non pas hors loi symbolique, mais au-delà.

Qu’une femme soit biologiquement un homme ou pas, qu’elle sorte de son silence et parle à partir de ce qu’elle éprouve comme jouissance supplémentaire si ça lui arrive, qu’elle parle à partir de cet impossible à dire, et voilà qu’elle écrit quelque chose du souffle, dans son souffle même. Et « le souffle devient signe », pourrait-on dire avec François Cheng. Une chance pour elle qui se découvre étrangère. Une occasion pour qui s’ouvre avec elle de rejouer sa partie avec le signifiant.

La psychanalyse ne prétend pas proposer une philosophie de la réconciliation sociale et du rapport entre les sexes. De ça, elle ne sait rien. Disons que la féminité est un aiguillon de Freud à Lacan.
Et ça continue...

Ironikement vôtre !

Marie Laurent

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Sommaire :

DE LA FÉMINITÉ AU FÉMININ
Michèle Astier
« Le féminin en tant que choix d’une position sexuée du parlêtre est problématisé par Lacan dans son Séminaire Encore autrement qu’à partir de l’alternative phallique, avoir ou être le phallus… »

FEMMES, MÈRES, FILLES : L’IMPOSSIBLE NOMINATION
Claude Parchliniak
« Qu’est-ce qu’une fille attend de sa mère ? Qu’attend-elle de sa mère en tant que femme ? Qu’est-ce qu’une mère indique à sa fille ? Qu’est-elle prête à entendre d’elle ?... »

FAM, FEMME, ANALYSTE, MÈRE
Hélène Bonnaud
« Qu’est-ce qu’une femme et s’agit-il de croire l’être pour en être une ?... »

UNE FEMME, À VENIR DE LA FILLE
Danièle Lacadée-Labro
« Un savoir est supposé par Freud à la petite fille… »

L’S.K.BEAU
Philippe Lacadée
« La psychanalyse change, [...] c’est un fait », et il convient, dès lors, de faire sa place à ce que le dernier enseignement de Lacan propose, soit un nom nouveau pour l’inconscient… »

UN BIAIS SEXUEL
Marie Tabarin
Le professeur Robert E. Sorge s’est intéressé à la difficulté à standardiser les résultats des travaux chez les rongeurs, en particulier pour l’évaluation de l’anxiété.

LACAN SENS DESSUS DESSOUS
Clotilde Leguil interviewe Laure Naveau
C. L. : Laure, tu voudrais bien me parler d’une phrase de Lacan sur notre thème de la féminité ?
L. N. : Oui, c’est une phrase de Lacan qui me trotte dans la tête sans que je ne l’aie vraiment élucidée, une phrase du Séminaire Encore : « Il n’y a de femme qu’exclue par la nature des choses qui est la nature des mots. », si je me souviens bien… »

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