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Publié le lundi 14 juillet 2014

Journée du CPCT-Paris avec le CPCT-Bruxelles

Ce qui opère

Samedi 13 septembre – Paris

« On s’aperçoit qu’il y a des mots qui portent, et d’autres pas. C’est ce qu’on appelle l’interprétation. C’est par là que j’ai commencé à introduire la sorte de cogitation à laquelle j’invitais mes co-praticiens. Je leur ai demandé de réfléchir, partout, puisque c’est leur règle, sur le sujet de savoir comment il pouvait bien se faire qu’ils opèrent – je ne dis pas guérissent, on ne guérit pas tout le monde – avec les mots. Il y a des opérations qui sont effectives et qui ne se passent qu’avec des mots.1 »

Dans ces propos, Lacan invite le praticien à réfléchir, non pas sur ce qui guérit, mais sur ce qui opère, ce qui opère avec des mots. Conforme donc à son étymologie, « opérer » est l’action d’une faculté qui produit un effet. Car, si la psychanalyse est bien une « pratique de bavardage », il y a des dires qui arrivent à « défaire par la parole ce qui s’est fait par la parole2 ». Freud, aux premiers jours de la psychanalyse, établissait clairement ce qui agit sur les troubles psychiques ou corporels : « les mots sont bien l’outil essentiel du traitement psychique.3 »

Avec le CPCT- Bruxelles, notre invité et partenaire pour la journée, ce sera l’occasion d’aborder cette question cruciale de savoir ce qui opère dans la cure, et non « comment » on doit opérer – qui renverrait à un supposé mode d’emploi déjà établi. Élucider « ce qui opère » dans une cure orientée par la psychanalyse, convoque le praticien à être particulièrement attentif aux conséquences de son acte. C’est précisément la question de l’acte qui permet notamment de distinguer la psychanalyse appliquée de la psychothérapie. Car si cette élucidation ne peut s’effectuer que dans l’après-coup de l’acte, cela n’exempte pas le praticien d’en calculer préalablement les coordonnées pour qu’il porte.

La pratique clinique au CPCT devient un enjeu fondamental pour l’avenir de la psychanalyse, elle nous confronte à la variété des nouveaux symptômes nous obligeant à tenter d’approcher le réel en jeu, dans chaque cure. De ce fait, cette clinique appelle le praticien à la plus grande invention.

Loin des standards, les cas cliniques que nous entendrons et les débats qui s’en suivront, nous pousserons vers une réflexion rigoureuse qui touche au choix du praticien dans la direction de la cure : l’interprétation, la scansion et l’acte seront au rendez-vous.

Notes :
1 Jacques Lacan, « Le phénomène lacanien », Les Cahiers cliniques de Nice, 2011, p. 17.
2 Jacques Lacan, « Une pratique de bavardage », Ornicar ?, n° 19, 1979, p. 6.
3 Sigmund Freud, « Traitement psychique (traitement de l’âme), 1890 », Résultats, idées, problèmes, I, Paris, PUF, p. 2.

Samedi 13 septembre 2014 de 9h à 17h.

Hôpital La Pitié Salpêtrière
Amphithéâtre Charcot
Entrée Vincent Auriol (métro Chevaleret)
50-52, Boulevard Vincent Auriol – 75013 Paris
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Entrée 60 euros
Etudiants et chômeurs sur justificatif : 30 euros
Formation continue : 100 euros

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