Accueil > Connexions > Lire > Livres parus « hier » > Les autistes doivent-ils nous écouter ou devons-nous les entendre (...)

Recherche

Par activités


Publié le mercredi 18 avril 2012

A lire...

Les autistes doivent-ils nous écouter ou devons-nous les entendre ?

Un livre de Jean-Pierre Rouillon et Gilles Chatenay

Le Courtil et le Centre Thérapeutique et de recherche de Nonette, sont avec l’Antenne 110, les membres fondateurs du Réseau International des Institutions Infantiles (RI3) créé en 1992 par Jacques-Alain Miller.

Ces trois institutions avec d’autres en France et en Belgique accueillent des sujets psychotiques et autistes, enfants, adolescents et adultes.
En référence à l’enseignement de Jacques Lacan, elles élaborent un accompagnement se fondant sur la singularité du sujet qui respecte ses symptômes, et les inventions qu’il peut produire dans la rencontre avec les intervenants.
C’est en effet à partir de la singularité du sujet dans son rapport à la parole et au corps que ce dernier peut inventer un lien social inédit lui permettant de trouver une solution à ce qui vient l’envahir.

Les auteurs :

Jean-Pierre Rouillon, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’École de la Cause freudienne (ECF), directeur du Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette.

Gilles Chatenay, psychanalyste à Nantes, membre de l’École de la Cause freudienne, auteur de Symptôme nous tient. Psychanalyse, science, politique (éditions Cécile Defaut, 2011).

Avant-propos du docteur Alexandre Stevens, psychanalyste à Bruxelles, membre de l’École de la Cause freudienne, enseignant à la Formation Continue de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), directeur thérapeutique du Courtil (institution pour enfants, adolescents et jeunes adultes en difficultés graves).

Préface du docteur Jean-Robert Rabanel, psychanalyste à Clermont-Ferrand, membre de l’École de la Cause freudienne, président du RI3, responsable thérapeutique au Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette.

Extrait de l’avant-propos d’Alexandre Stevens :

« […] Dans un premier temps, nous faisons connaissance avec l’enfant, nous l’abordons sans savoir ce qui convient pour lui, nous cherchons à suivre ses signifiants,ses inventions. C’est le temps nécessaire de la rencontre puis au surgissement d’une surprise. Ensuite nous soutenons l’invention du sujet. Ces inventions seront bien sûr très différentes d’un sujet à l’autre, au cas par cas. Certains s’attacheront à un effort de bien-dire afin de traduire le mieux possible ce qu’ils rencontrent. Ainsi cet enfant perdu dans des histoires sans fin d’allure mythomaniaque, souvent inquiétantes et qui va progressivement s’apaiser en s’orientant sur un savoir de la langue. Il se met alors à porter une attention toute particulière à la grammaire et à l’exactitude des expressions. On peut mesurer dans ce cas l’importance qu’il y a pour ces enfants à être intégrés autant que possible dans un travail scolaire et d’apprentissage. Tel autre, aux prises avec des débordements de l’ordre sexuel dans son discours, par ailleurs très décousu, finira par développer un savoir détaillé et organisé sur la reproduction des oiseaux, permettant du même coup de localiser hors corps ce débridement. D’autres encore inventent des bricolages, tels la machine à contention de T. Grandin, qui viennent reconstituer l’image du corps ou la compléter un peu. Toutes ces inventions et ces élaborations symptomatiques permettent au sujet de localiser et de limiter les irruptions du réel et ainsi de trouver sa place dans le lien social, de s’ouvrir au monde et aux autres. »

Ce livre est publié par les Editions du Losange ; il est disponible en librairie et également en vente sur internet.

Revenir à l’Accueil du site » ou à la rubrique Lire, écouter, voir ».
Accéder directement à l’Agenda ».